Objets connectés près de 20% du marché concernera la santé en 2020 ! Les patients demandent conseils aux professionnels de santé
12 janvier 2017

Le marché des objets connectés devrait s’établir autour de 237 millions et la santé représenter 18% de ce marché en valeur d’ici 2020. Aujourd’hui l’offre est hétérogène et nécessite le recours à d’énormes capacités de stockage, une puissance de calcul de plus en plus importante pour le traitement des données et l’analyse de contenus afin d’apporter des services améliorés. Le choix du système qui exploite ces données sous-entend la question de l’usage et de la protection des données personnelles. Un groupe de travail de la commission européenne rédige un guide de bonnes pratiques pour garantir la fiabilité et la sécurité des objets connectés et des apps mobiles attendu pour début 2017. Il n’existe pas de frontière claire entre des objets connectés mesurant des constantes physiologiques avec une finalité de bien-être ou de santé. Les objets connectés de bien-être ou de loisirs ne sont soumis à aucune réglementation spécifique alors qu’un objet connecté à visée de santé peut entrer dans la catégorie des dispositifs médicaux. A ce jour, aucun label reconnu par les autorités ne vient encadrer les objets connectés, notamment en santé. Dans l’univers des applications mobiles Medappcare et DMD Santé ont chacun élaboré leur label et leurs chartes d’évaluation. Pour un professionnel de santé tel que le pharmacien, il semble donc difficile de s’y retrouver. La tendance de fond du virage ambulatoire, du vieillissement de la population et de l’augmentation des maladies chroniques indique un besoin croissant d’outils de surveillance à distance mais les objets connectés devront faire leurs preuves quant aux bénéfices et économies apportés. Dans ce contexte, la présence des objets connectés en officine semble prometteuse dans un avenir proche.
Le grand public plébiscite le pharmacien comme interlocuteur privilégié dans la vente de produits connectés. Si la moitié des Français se montrent prêts à acquérir un objet connecté lié à la santé « si son utilité est démontrée », 84% d’entre eux estiment avoir besoin d’un accompagnement par un professionnel de santé pour le suivi et l’interprétation des données (sondage IFOP/Atol, août 2015). En tête des objets connectés qui les intéresseraient : les tensiomètres, les lecteurs de glycémie, les appareils d’analyse du sommeil (sondage IFOP pour PHR janvier 2015). A noter que le référencement d’une gamme d’objets connectés représente un investissement important pour la pharmacie : financier (stock immobilisé avec de faibles rotations et des marges réduites) et humain (choix du fournisseur et des gammes, formation, communication auprès des clients) et que le modèle économique reste à trouver (location ou vente selon l’usage de l’appareil). Dernier point, les pharmaciens ne sont habilités à vendre que les produits inscrits sur une liste positive du code de la santé publique. Cet article stipule que seuls les produits avec un statut de dispositif médical peuvent être conseillés, dispensés et vendus.


Source : La French Tech